Pour la 8éme biennale européenne d’art contemporain de Nîmes durant l’été 2013, j’ai investi plusieurs murs de la ville : le 6 rue Laget, le 7 rue de l’Hôtel Dieu ainsi que rue Briçonnet sur un mur du Lycée Saint Vincent de Paul.
Chaque soir, la lumière bleue de cette heure particulière, teinte les murs de la ville.
Mon projet pour cette biennale dont le thème est « dehors et de rêve » est de « contaminer » des murs de Nîmes avec mes heures bleues imaginaires.
Ce type d’accrochage induit une fragilité matérielle et temporelle que j’associe à celle du rêve et de son souvenir.
Les photographies collées se désagrègent avec le temps ou les intempéries. Elles existent comme des trouées poétiques dans le flux du quotidien, des espaces de respiration et de rêve, pour quelques temps, à l’image de la fugacité de l’heure bleue.
Confronter le corps urbain à un espace poétique, c’est la possibilité d’envisager des moments de pause physique et psychique dans la ville.
Les passants lèvent les yeux sur l’architecture et les heures bleues, et finalement sur le ciel, sorte d’évasion visuelle vers l’immatériel, geste libérateur.